Page:Clouard - Documents inédits sur Alfred de Musset, 1900.djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de Musset n’a jamais employé de secrétaire, dit Paul de Musset. Toute publication posthume dont on ne pourra pas produire l’autographe, sera évidemment apocryphe et mensongère. » (BIOGRAPHIE, p. 371). Il faut s’entendre sur ce mot autographe : Paul de Musset désigne non seulement ceux écrits en entier par Alfred, mais aussi ceux écrits sous sa dictée, après 1842, par Mlle Colin, alors qu’il était malade et dans l’impossibilité de tenir une plume, lesquels sont revus par lui et corrigés de sa main ; le plus important de ces « seconds autographes » est celui de Carmosine.

Tel est le cas des pièces qui suivent : où est l’autographe ?

Chanson de Sténio, intercalée dans la première édition de LÉLIA par George Sand. (Dupuy et Tenré, 1833. 2 vol. in-8º. Tome II, p. 208.)

Quatrain à H. de Latouche, composé en 1833, à propos des polémiques sur George Sand. LA REVUE DES FAMILLES, 1er mars 1892.

Deux Sonnets à Alfred de Vigny, l’un par George Sand, l’autre par Alfred de Musset, envoyés à l’auteur de Chatterton au lendemain de la représentation de cette pièce. REVUE MODERNE, juin 1865.

Avant de les publier dans la Revue, M. Louis Ratisbonne avait soumis ces deux sonnets à l’appréciation de Paul de Musset, qui lui fit cette réponse :


« Monsieur et cher confrère,

« En pensant aux deux sonnets que vous avez eu l’obligeance de me communiquer, j’ai conçu des doutes sérieux sur leur authenticité. A moins de preuves du contraire, je ne puis croire qu’ils soient de mon frère. Le mot race bovine, que contient l’un des deux, et plusieurs autres expressions de colère ou de mépris appliquées aux critiques du drame de Chatterton, me semblent un peu trop forts en crudité. On