¶ Tellement habitué aux grâces incongrues des ballets d’opéra, le public a pris pour des grimaces des danses motivées par la gesticulation familière de la vie.
Dans « parade » j’ai essayé de hausser jusqu’au style de la danse les gestes d’un illusionniste de music-hall, des petites filles d’une race qui nous émerveille dans les films américains, et des gymnastes de cirque. Chaque danse représente deux mois de travail. « Une farce d’atelier », dirent les journaux les moins sévères.
¶ On ne voudra pas croire, un jour, ce que fut la presse de « parade ». Un journal m’a même accusé « d’hystérie érotique ». En général, on prenait la scène du naufrage et du tremblement cinématographique de la danse américaine pour des spasmes de delirium tremens.
¶ Rien n’est plus drôle que le préjugé du sublime. On pense au tableau de Balestrieri.
Pour la plupart des artistes, une œuvre ne saurait être belle sans une intrigue de mysticisme, d’amour ou d’ennui. Le bref,