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LES COUSINES DE LA COLONELLE


sion de son juvénile adorateur, et depuis un mois on flirtait à faire envie aux Yankees les mieux réussis, lorsque Mme Briquart, qui s’ennuyait à périr, eut l’idée de s’absenter pendant une huitaine de jours, sous prétexte d’aller consulter son médecin de Paris.

— Je reviendrai encore bien avant que Georges ait fini sa saison ; du reste, je te laisse sous la protection de la duchesse d’Hérisez, que veux-tu de mieux ?

Il n’y avait rien à objecter.

Depuis quatre jours, elle respirait à l’aise dans son logis de la rue d’Assas, quand un matin arriva à Saint-Gildas une dépêche de Georges :

« Veux partir pour Menton y passer l’hiver ; sans perdre une minute, venez me rejoindre. »

— Madame, que faut-il faire ? demanda Florentine, toute effarée, à la duchesse.

— Ma chère enfant, vous êtes trop jeunette pour voyager seule, il vous faut un mentor, je vous offre Gaétan.

— Chérubin ?

— En personne ; il est assez grand pour