Page:Coeur-Brûlant - Les Cousines de la colonelle, 1911.djvu/135

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
123
LES COUSINES DE LA COLONELLE


mie, et Florentine ne put que protester contre le don de cette fleur d’amour que son compagnon s’obstinait à lui offrir : car il le lui imposait, et, faut-il l’avouer, ses sens à elle se faisaient les complices des entreprises de Chérubin.

Elle constata une différence sensible entre ce qu’elle ressentait et ce qu’elle connaissait ; ma foi, elle cessa de se défendre et l’heureux Bébé fut pardonné.

Une première fois… une seconde… même une troisième ; tout à coup la lumière se fit dans l’entendement de Florentine et elle se dit :

« Je sais maintenant pourquoi je n’aurai probablement pas d’enfants de Georges. Dans ce monde il n’y a que la foi qui sauve, conservons la sienne intacte et rendons-le heureux sans participation. »

Pour faire la joie de ce cher époux, Florentine combla de bonheur Chérubin, qui ne demandait qu’à se montrer prodigue de démonstrations, et la nuit fut bien employée.

En riant, le lendemain, Gaétan et Florentine débarquèrent chez Mme Briquart,