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LES COUSINES DE LA COLONELLE


leurs suaires ; de loin en loin un loup affamé, mais effrayé par le bruit des grelots de l’attelage s’enfuyait en bondissant ; et, dans la buée de l’atmosphère remplissant la voiture, les lèvres collées aux lèvres, Gaston et Kate oublièrent, jusqu’à ce que le dernier relai avant Saski fût annoncé, que le thermomètre marquait trente-deux degrés de froid et que l’un comme l’autre avaient laissé, qui à Paris, qui à Varsovie, des liens qu’on secouait étrangement.

Le vicomte installa Kate dans le meilleur logis de l’endroit, l’embrassa tendrement, glissa dans son sac de voyage le prix du bouquet de violettes qu’elle lui avait remis au départ, l’engagea à attendre patiemment Je retour de la voiture qui les avait emmenés et allait, après l’avoir conduit à Saski, reprendre le chemin de Varsovie.


Les Cousines de la colonelle, Vignette de fin de chapitre
Les Cousines de la colonelle, Vignette de fin de chapitre