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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Mon cher Gaston, je voudrais bien savoir où en sont vos finances ; j’ai ouï dire que la vie à Paris coûte les yeux de la tête ; cependant vous avez bien peu dépensé.

— Ma tante, c’est que je dois.

— Ah ! mon neveu, un Saski avoir des dettes !

— Tout ce que vous voudrez, seulement on a beau être un Saski, quand on n’a pas assez d’argent, on doit emprunter.

— À qui en devez-vous ?

Gaston raconta l’histoire du jeu des cent cinquante mille francs et en parla longtemps pour expliquer les entraînements de la haute vie parisienne.

Quand il eut achevé son petit discours, la tante prit son air des grands jours et lui signifia qu’elle allait payer, mais à une condition formelle, celle qu’il resterait près d’elle jusqu’au printemps, époque à laquelle elle était résolue de faire un voyage en France.

— C’était donc sérieux, ce projet, ma tante ? demanda-t-il.