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LES COUSINES DE LA COLONELLE


soyez l’époux de Mlle Soustbacka, ou je vous bannirai à jamais de ma présence.

Ainsi dit, ainsi fut fait. Quinze jours plus tard la chapelle du château, brillamment illuminée, voyait bénir l’union des deux jeunes gens, et sur le front du nouvel époux ne s’appesantissait aucun nuage, car, à la signature du contrat, il avait été agréablement surpris, en constatant que sa fiancée était, non une fille ruinée, mais une des plus riches héritières du pays.

Et Julia ?

Oh ! Julia, voici ce qui s’était passé.

Pas une lettre ne lui était parvenue depuis le départ de Gaston ; pas une des siennes n’était arrivée jusqu’au vicomte.

Tout cela gisait en souffrance sur la table de la tante Athénaïs.

La jeune femme avait senti son cœur se briser, surtout lorsqu’elle apprit que c’était par l’intendant de Saski qu’avait été réglée l’affaire des cent cinquante mille francs avec le notaire de Don José ; elle pleura, et le général la consola de son mieux.

Cependant, un matin, il la trouva en proie