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LES COUSINES DE LA COLONELLE


qui se donnait à lui ; alors, changeant d’allure, il tenta de pénétrer au plus profond de ce sein ardent, bondissant sous ses caresses, se disant presque que la facilité avec laquelle elle le laissait faire rendrait le nœud gordien de la situation peu difficile à trancher.

C’était une erreur.

Seulement, Julia se rappelant la leçon de la cousine à sa sœur, malgré ses douleurs, se prêtait au mouvement du vicomte. Tout à coup un cri, aussitôt réprimé, s’échappa de sa poitrine et se fondit en un soupir étouffé.

— Ah ! je souffre avec bonheur ! Ah ! mon bien-aimé, ah ! ah ! c’est le ciel… je suis morte, je…

Et cette fois, tout de bon évanouie dans la plénitude du spasme amoureux et de la secousse nerveuse éprouvée, Julia resta immobile sur le divan.


Les Cousines de la colonelle, Vignette de fin de chapitre
Les Cousines de la colonelle, Vignette de fin de chapitre