qui lui donnèrent courage ; aussi, après
les premiers épanchements, aborda-t-il
nettement la question.
— Quel bon vent t’amène ? avait demandé la tante.
— Celui du bonheur qui frappe à ma porte et que je viens vous demander d’accueillir pour moi, chère tante.
Un pli se creusa sur le front d’Athénaïs.
— Si ce bonheur ne porte pas de jupons, je le ferai certainement, mais autrement, il est inutile de m’en dire plus long, j’ai ta promesse et je la garde.
— Ma tante ! supplia le jeune homme.
— J’ai dit, répliqua la vieille Saska ; tu sais que je ne change jamais de manière de voir.
— Alors, si je venais vous demander votre consentement pour un mariage auquel mon bonheur, mon honneur même seraient intéressés, vous resteriez donc inflexible ?
— Je te rappellerais que ton honneur est engagé vis-à-vis de moi par la promesse que tu m’as faite, je te dirais : Non, attends que ma mort te fasse libre, ou !…