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LES COUSINES DE LA COLONELLE


réalisé ; Julia achèvera le restant à sa guise. Dorothée ?

— Monsieur !

— Vous allez revêtir votre plus respectable toilette, prendre votre air des grands jours et, chargée de cette missive, vous rendre rue d’Assas. Vous demanderez Mlle Julia Thorel, et vous ne remettrez ma lettre qu’à elle-même ; il y aura une réponse.

— Parfaitement, monsieur, et si on ne me laisse pas passer ?

— Vous insisterez ; munissez-vous d’un petit carton qui vous serve de prétexte.

Dorothée s’inclina et se retira.

Cet entretien se passait dans le très coquet cabinet de toilette d’un joli petit hôtel de la rue de Courcelles, qu’en moins de quarante-huit heures le vicomte avait fait meubler pour y installer Julia.

Il n’y a que Paris qui permette ces prodiges, mais ils s’y accomplissent journellement.

Une heure après, Dorothée rentrait à l’hôtel.

Mme la vicomtesse, disait-elle, désire