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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Madame la vicomtesse sait-elle où se trouve le salon ?

— Mais non, Dorothée ; si vous voulez bien me le montrer, j’en serai fort aise.

Respectueusement la femme de chambre précéda sa maîtresse et la conduisit vers un petit boudoir de satin havane, rempli de bibelots et d’objets d’art, où elle trouva le vicomte, ayant quitté sa toilette du matin et qui s’avança galamment au-devant d’elle, pour la conduire vers une causeuse, sur laquelle il prit place à ses côtés, en la regardant avec des yeux pleins d’amour.

— Ma chère mignonne, que tu es donc jolie ! que je t’aime ! lui murmura-t-il à l’oreille. Crois-tu que tu te plairas ici ?

— Partout, avec toi, répondit Julia, avec sa voix chaude et vibrante ; mais ici tout est charmant et nouveau pour moi, accoutumée à la simple vie bourgeoise de la rue d’Assas.

— Celle-ci sera la même, perfectionnée toutefois, répondit en riant Gaston. De son début dépendront bien des

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