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Trouver le bonheur dans l’abandon du monde entier, dans l’oubli de tout ce qui peut nous y faire tenir ; oui sans doute, celui qui peut s’élever de bonne foi à ce détachement des choses humaines doit goûter un charme d’autant plus grand que l’effort a pu être pénible ; ce ne sont plus des jours, des années qu’il compte, il marche déjà dans l’éternité, pour lui ce mot Éternité n’est plus terrible. Pour tout autre c’est le néant, ou… Qui peut envisager la mort sans inquiétude ou même sans effroi ?

Je levai les yeux malgré moi, comme si j’avais voulu interroger le ciel ; je les rebaissai bientôt, comme si une voix secrète m’a-