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parût longue. Croyant sans doute que l’obscurité ajouterait encore à la mélancolie et à la profondeur de mes pensées, je n’attendis pas le jour pour éteindre la lumière, et j’éprouvai que les rêves les plus sombres ne rendent pas toujours malheureux.

L’aurore me causa presque des regrets ; j’allai regarder par ma petite fenêtre ; je revis avec indifférence, cette terre dont je m’étais pour ainsi dire détaché pendant quelques heures ; et pour la revoir avec moins d’envie encore, il me suffisait de penser à ceux qui semblaient disposer de ses destinées.

Pour reposer mon esprit, qui venait de prendre un vol pres-