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étaient bien tentés de croire que le diable était pour quelque chose dans cet évènement. Par un effet assez naturel, quand je soupçonnai qu’ils avaient peur, leur voisinage m’en causa beaucoup moins ; l’idée d’effrayer des gens qui devaient m’effrayer moi-même me faisait sourire, et me causait une certaine satisfaction. Je fus même sur le point de me montrer, bien sûr qu’en voyant tout-à-coup un vieillard dans un costume bisarre et fort en désordre, ce serait tout de bon qu’ils croiraient voir le diable.

Cette pensée, que je trouvai d’abord plaisante, ne m’occupa qu’un instant, et ce fut bientôt sous un point de vue plus sérieux