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tellement étourdi que j’avais de la peine à me souvenir de ce qui venait de m’arriver. Je fus bientôt tiré de cet état par un bruit semblable à celui de quelqu’un qui ronfle, ce qui ne pouvait manquer de me surprendre beaucoup ; ce bruit était interrompu de tems en tems par quelque sons plaintifs et de profonds soupirs.

L’étourdissement que j’éprouvais toujours, ne me permettait pas de me remuer, et je restai plus d’un quart-d’heure à la même place, d’où j’entendais toujours la même chose. Je m’épuisais en conjectures, sans pouvoir m’arrêter à aucune idée qui me parût raisonnable. Enfin, avec un peu d’effort, je parvins à me lever ; je