Page:Coiffier de Moret - Les enfans des Vosges, tome 1, 1808.pdf/204

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
(196)

Puis s’approchant de moi avec Henriette qui gardait le silence, il me prit la main : C’est bien vous, me dit-il, oh ! je n’ai plus peur. Que de chagrin vous nous avez causé ! et que de plaisir j’ai à vous revoir ! Henriette revenue tout-à-fait à elle, répétait à l’envi ce que son frère me disait d’affectueux, et tous deux m’accablaient de caresses comme s’ils eussent retrouvé un père.

Comment, leur demandai-je, pouvez-vous être ici à cette heure ? — Eh ! mon dieu ! vous devez bien vous en douter ; nous vous cherchions ; nous nous sommes oubliés ; et quoique depuis longtems, nous n’espérions plus vous trouver, il n’y a que la nuit qui ait pu nous