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vais pas dormi et presque pas mangé depuis vingt-quatre heures ; j’étais si faible que l’inquiétude ne put pas m’empêcher de me coucher le moins mal qu’il me fut possible, et de m’endormir bientôt. Mon réveil fut causé par un bruit de pierres qui me semblaient rouler les unes sur les autres. Après les idées qui avaient précédé mon sommeil, ce bruit n’était rien moins que tranquillisant ; aussi mon premier mouvement fut-il de me lever et de m’élancer vers la porte. Mais je ne tardai pas à être rassuré par la présence de Georges qui se présenta à moi, au moment où je voulais sortir. C’était lui qui en grimpant le long du fossé avait fait rouler les pierres que j’avais entendues.