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lopper en eux les heureux germes que la nature y avait jetés. Ma situation les avait nécessairement familiarisés avec moi ; ce qui me mettait peut-être plus à même de les juger, en leur permettant de se livrer à toute la vérité de leurs caractères. C’était surtout dans les petits débats qu’ils avaient quelquefois l’un avec l’autre, que je les voyais s’abandonner sans réserve à toute l’impétuosité d’un naturel que rien n’a encore façonné. J’intervenais quand ces débats me paraissaient trop vifs ; il était rare alors que je ne fusse pas boudé un petit moment par celui à qui je donnais tort ; mais ils avaient tous deux le cœur si bon, que celui qui avait triomphé, ne tardait