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gnages de mépris pour la mort et pour ses suites ; mais un trait de pusillanimité démentait bientôt cette fanfaronnade. Ce combat entre l’orgueil et le cri de sa conscience se renouvelait sans cesse ; il tombait dans des contradictions perpétuelles. On reconnaissait l’homme qui n’avait jamais voulu placer son bonheur et ses espérances au-delà de sa vie, qui devait tout perdre en la perdant ; et les angoisses du doute ajoutaient au regret du passé l’inquiétude de l’avenir.

Nous étions déjà dans les plus épaisses ténèbres, et nous n’avions aucun moyen de nous procurer de la lumière, ni de faire du feu. Quelle pénible nuit se préparait pour moi ! Le moribond, après