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Page:Coignard - Œuvres chrestiennes, 1900.djvu/20

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SUR LES VERS

DE FEV MADAME DE MIREMONT

HONNEUR de ma Patrie, esprit de tant de graces,
Et de tant de beautez sainctement revestu,
Parangon de ton sexe, estoille de vertu,
Fleur de devotion, dont je baise les traces,

Lors que tu t’envolas dans les celestes places,
Triomphant du peché soubs tes pieds abbatu,
Quel fut nostre heritage ? Et que nous laissas-tu,
Que le dueil, et les pleurs, dont nous baignons nos faces ?

Sçais-tu que nous faisons pour le seul reconfort
De nos coeurs affligez despuis ta triste mort ?
Flattez de la douceur de ta vive mémoire,

Nous lisons tes beaux vers que les Anges aux cieux
Chantent avecque toy d’un air melodieux,
Loüans de Dieu sans fin les œuvres et la gloire.

Sonnets de Gabrielle de Coignard. 2