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Page:Coignet - Aux Vieux de la vieille, 1853.djvu/11

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Pourquoi j’écrivis ces Mémoires.

1818-1850.

… J’avais 72 ans. Une perte récente et cruelle me laissait dans l’isolement le plus complet. La tristesse et l’ennui m’accablaient. Je rappelai, pour me distraire, le souvenir de temps déjà bien éloignés, et j’en composai le récit qu’on va lire.

Si quelques erreurs ont pu s’y glisser, elles sont involontaires. Que mes lecteurs me les pardonnent, en faveur de ma bonne foi et de ma sincérité.

Qu’ils me pardonnent aussi le style et la licence d’un vieux troupier.

Je n’ai pas reçu, dans mon enfance, la moindre éducation. À 33 ans, je ne savais ni lire ni écrire. Deux vélites de la garde (nommés Gobin et Gallot… je me rappellerai toujours leurs noms !) furent