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Page:Coignet - Aux Vieux de la vieille, 1853.djvu/63

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CHAPITRE ii.

Marengo. — L’Espagne.

Le 9 juin, après avoir réglé nos comptes avec les Autrichiens, nous couchâmes sur leur champ de bataille, et le 10 au matin le rappel battit partout.

Le général Lannes et Murat parurent avec leur avant-garde pour souhaiter de nouveau le bonjour à l’ennemi. Mais ils ne le trouvèrent pas. Au lieu de dormir, les vaincus avaient marché toute la nuit.

Notre demi-brigade finit de ramasser les blessés que l’obscurité nous avait cachés. Autrichiens et Français nous les portâmes à l’ambulance, et nous ne quittâmes le champ de bataille que très-tard.

Nous continuâmes de marcher la nuit suivante. Vers minuit, M. Lepreux, notre colonel, nous fit faire halte, visita nos rangs et nous ordonna de garder le silence le plus absolu. Il paraît qu’il s’agissait de passer sous