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Page:Coignet - Les Cahiers du capitaine Coignet, 1883.djvu/83

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Ce petit jeune homme monte bien un cheval. — Il est bien hardi, dit mon maître. — Demain nous les mettrons au char à bancs. Vous avez des harnais pour cela ? — Tout est prêt. — En voilà assez pour aujourd’hui ; nous voudrions voir la ville. — Voulez vous que l’on mette les chevaux à votre voiture ? — Ça serait mieux. Nous vous demanderons la permission de vous amener deux convives. — Tout ce qui peut vous être agréable. Jean, fais mettre les chevaux à la calèche ! »

Et les voilà partis. Mon maître était content. « Jean, me dit-il, nous ferons une bonne journée, ça va bien ; vous vous en êtes bien tiré. C’est vous qui servirez à table, faites un peu de toilette. Voyez ma femme, il faut aller à la ville faire apporter ce que j’ai commandé et vous faire donner un coup de peigne, et vous mettre en dimanche. »

Me voilà de retour, bien poudré. Madame me met au courant de mes fonctions, et, la table servie, elle va faire une toilette magnifique. Comme elle était belle !

Ces messieurs arrivent à six heures ; ils étaient six. Monsieur va les recevoir, le chapeau à la main. « Eh bien ! monsieur, nous sommes de parole, nous vous amenons deux convives. — Soyez les bienvenus. »

Monsieur reconnaît le sous-préfet et le procureur de la République ; on se met à table ;