Page:Cointeraux - Ecole d architecture rurale, Pise, 2nd cahier, 1791.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

coûtera peu ; il l’eſt aux ouvriers, parce que les propriétaires ne ſe ruinant plus en bâtiſſant, au contraire pouvant ſe mieux loger & établir leurs enfans à bon marché, au-lieu d’une maiſon leur en feront faire trois : cet art eſt ſur-tout utile aux pauvres journaliers, qui pourront enfin, par ſon économie, obtenir une habitation ou propriété ; il l’eſt aux artiſans de tous les métiers pour y exercer commodément & chaudement leurs profeſſions ; finalement cet art flattera les capitaliſtes, parce qu’ils trouveront en lui la voie de faire un bon commerce ſur les biens de la campagne ; commerce sûr & pour le moins auſſi lucratif que les autres commerces où l’on court des riſques : c’eſt ce que ce traité leur démontrera très-clairement.

J’avois dis que cet ouvrage ne ſe complétera jamais ſans le concours unanime des patriotes, j’avois invité les corps adminiſtratifs à y ſouſcrire ; mais on n’a fait cas que du piſé, ſans ſonger que ce traité devoit être général & ſervir également la cabane du pauvre comme les riches, qui peuvent le faire travailler ; j’invite de nouveau les municipalités, diſtricts,