Évaluons cette mauvaiſe construction.
La toiſe quarrée d’un mur en pierre, fait ſans chaux ni ſable, ſurpaſſera donc de moitié la valeur d’une ſemblable fait en piſé ; mais, comme je l’ai obſervé, ces bâtiſſes en pierres faites avec un mortier de boue ne peuvent ſouffrir de comparaiſon avec celle du piſé ; il n’eſt abſolument que la bonne maçonnerie en mortier de chaux qui puiſſe ſervir de parallèle au piſé : ainſi, outre que cette vicieuſe conſtruction nuit à l’état d’un peuple éclairé & individuellement aux poſſeſſeurs, elle coûte beaucoup plus que le piſé, partant elle doit être rejetée.
A l’égard de la comparaiſon que je pourrois faire du piſé avec les pans de bois, lattes & torchis, dont quantité du peuple françois font uſage, ſur-tout au nord du royaume, je ne peux mieux la faire ſentir qu’en m’appuyant d’un mémoire & de ſon rapport fait par la ſociété royale d’agriculture en octobre 1790.
« Le torchis n’eſt capable tout au plus que de faire de mauvaiſes clôtures en comparaiſon du piſé dont la conſtruction peut réſiſter à tout, être employée