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Page:Colet - Ce qu’on rêve en aimant, 1854.pdf/102

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SONNETS.

Dans l’air s’agitait ta main effilée,
Ton pied s’élançait, à l’oiseau pareil ;
Ton cœur me semblait plein d’un doux sommeil ;
En m’apercevant tu t’es envolée.

Tu ne riais plus, tu ne parlais pas,
Et tu t’es jetée en pleurs dans mes bras ;
Puis, en secouant dans ma chevelure

Du bout de tes doigts une larme pure.
« Je pleure, as-tu dit, sans savoir pourquoi ! »
Enfant, c’est ton cœur qui s’éveille en toi.