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Page:Colet - Ce qu’on rêve en aimant, 1854.pdf/112

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SONNETS.

À vos persécuteurs je parle sans détour,
Malgré leur ironie ou leur lâche anathème ;
Car le mal est immense et l’instant est suprême,
Les secrets de nos pleurs éclatent au grand jour.

Notre rédemption est l’œuvre qu’on médite :
L’amour se réjouit, l’impureté s’irrite
De voir la liberté qui nous donne la main.

L’esclave, qu’écrasait l’antiquité barbare,
Entrevoyait le jour, pressentait la fanfare
Des temps où finirait son douloureux chemin.