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Page:Colet - Ce qui est dans le cœur des femmes, 1852.pdf/37

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LE PRINTEMPS.

Dans ce petit jardin, de hauts murs circonscrit,
Pour m’offrir son parfum chaque fleur semble naître ;
Chaque oiseau de son chant m’agite et me pénètre.
Ô nature ! je sens ton souffle et ton esprit !

En toi la séve court, en moi monte la flamme !
Mes bras cherchent des bras ; mon âme appelle une âme !
En face, à ce balcon, qui vient de s’éclairer,

Je crois le voir. C’est lui ! tout mon être s’élance.
Non ! il est loin ; partout solitude et silence.
Passés dans l’abandon, les beaux soirs font pleurer.


1852.