comme humiliée d’avoir montré son effroi, elle donne ordre qu’on lui amène ses enfants, et, lorsqu’ils sont auprès d’elle, elle attend avec plus de courage l’arrivée de ces deux hommes. L’abbé entre suivi du chevalier, il affecte des manières courtoises et même amicales ; il fait à sa belle-sœur de tendres reproches d’avoir quitté si brusquement Avignon, puis il ajoute d’un ton moins riant, mais toujours affectueux : — Vous vous êtes rendue coupable envers mon pauvre frère d’une véritable trahison, vous avez fait un testament où vous le dépouillez non-seulement de ses droits d’époux, mais encore de ses droits de père ; et pensez-vous, madame, que, si la mort vous enlevait à notre adoration, personne mieux que votre mari sût veiller sur les intérêts de vos enfants- ? — Je sais quel est mon devoir, répondit la marquise. — Votre devoir, mada-
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