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Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/221

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eh ! bien, cette Vénus est le type de la beauté arlésienne ; mais la beauté vivante a, de plus que le marbre grec, l’animation du sang et de la chair, l’étincelle divine que nul artiste en réalité n’est parvenu à dérober au créateur. Les rues d’Arles, étroites et tortueuses, sont pavées avec des cailloux du Rhône, anguleux et pointus, détestables aux pieds des chevaux et plus encore à ceux des piétons. Il nous fallut plus d’un quart d’heure pour traverser le court espace qui sépare des remparts la maison de mon parent, M. Clair, située au centre de la ville ; dans chaque rue, à chaque angle de place, presque à chaque maison de cette vieille cité, quelque débris d’architecture romaine ou gothique m’apparaissait. Enfin nous parvînmes à une charmante petite place ; je reconnus là l’élégante habitation de mon cousin. Nous étions arrivés.