sifs soutiennent le dôme. Cette église, érigée d’abord par des templiers, devint plus tard la sépulture des archevêques et des grandes familles d’Arles. Les dalles et les murs sont encore couverts de leurs blasons. Nous sortons par la porte principale, et nous pénétrons dans la cour murée ; là, nous nous trouvons de nouveau au milieu des tombes vides, enlacées par des herbes échevelées qui nous montent jusqu’aux épaules ; aux arceaux en ogives pendent des festons de lierres ; cette cour est bien l’enceinte de la mort et du silence éternel qui lui succède. Vue aux dernières lueurs du soleil couchant, qui semblait disparaître à l’horizon dans les eaux du Rhône, elle offre un tableau lugubre et tranquille qui sépare l’âme de tous les bruits du monde. On entre avec un peu de terreur dans ces murs, puis on les quitte comme à regret. Nous fîmes le tour
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Apparence