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Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/288

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jouaient dans les rayons brûlants. Ce centre du cloître semblait une fournaise ; mais, sous les voûtes des galeries, on sentait une fraîcheur bienfaisante. — Nous sommes bien ici, dit le prêtre, personne ne viendra nous y troubler. Voyons, ma sœur, qu’avez-vous à me dire ? Et il prit sa main comme pour l’engager à la confiance. Jeanne d’Alcyn soupira, ses joues devinrent pourpres ; puis elle dit avec candeur : — Les paroles de charité que vous m’avez écrites pour calmer mon âme alarmée, l’expression de bonté que vous avez aujourd’hui en m’écoutant, me sont une consolation inexprimable. Oh ! je le vois, vous serez bien le guide spirituel que je cherchais, l’appui qui manquait à mon cœur défaillant ! L’archidiacre sourit avec satisfaction. Jeanne ne vit point ce sourire, ses yeux s’étaient baissés depuis qu’elle avait commencé à parler ; elle continua : — Vous le savez, mon frère,