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Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/328

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nouveau, il voulut quelques instants en savourer la jouissance : il s’assit sur un banc de marbre, et son cœur enivré goûta par avance le bonheur qui, pensait-il, l’attendait. Pas une pensée de remords ne vint le troubler ; son âme, corrompue depuis l’adolesèëflCè, était inaccessible à ces luttes intérieures que, d’ailleurs il faut bien le dire, n’éprouvent que lès âmes choisies ; le remords, c’est le regret du bien et du beau, et ffëtrWJh regretter ce qu’on n’a jamais complris ni connu ? Pour les âmes communes le remords n’arrive guère que lorsqu’elles sont déçues dans leurs convoitises ; tant que leur égarement les conduit à leur but, le cri de l’honneur ou du devoir ne les arrête guère : or, ce soir-là l’archidiacre ne prévoyait point d’obstacles à ses désirs.

Après avoir rêvé quelques minutes délicieusement, il quitta la terrasse, traversa le