Page:Colet - Deux mois d emotions - 1843.djvu/361

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qui faisait voile le lendemain, et ce désir, refoulé par la nécessité d’un esclavage obligé, s’offrait à moi séduisant et railleur.

Dans la même journée, quelques heures après avoir quitté le port agité, un rapide cabriolet à quatre roues nous conduisait aux Aygalades, à ce délicieux château du comte de Castellane, qui est le véritable éden marseillais. Le comte de Castellane s’est fait une réputation à Paris par l’éctet et le bon goût des fêtes qu’il donne : que serait-ce si ces fêtes pouvait avoir pour théâtre la féerique habitation que je vais vous décrire ?

Nous franchîmes le Cours ; nous passâmes la porte d’Aix, vis-à-vis laquelle s’élève un arc-de-triomphe récemment achevé, tout chargé de bas-reliefs et d’un grand nombre de statues. Les Marseillais sont malheureux