oui, à mon tour, dussé-je employer les boissons léthargiques, les fausses clés et les poisons, il faut que cette femme me soit soumise. » Tandis qu’ils échangeaient ces étranges paroles, le chant continuait plus sonore et plus grave, et Diane, de nouveau émue par cette belle voix, avait courbé la tête, son esprit se perdait dans un monde intérieur. Quand le chant eut cessé, le vice-légat suivi du jeune chanteur s’approcha de la marquise : — Eh bien ! madame, que pensez-vous de cette voix ? lui dit-il. — Admirable ! je n’en ai jamais ouï de plus touchante. — Entendez-vous, Rincio ? reprit le cardinal. — Diane leva la tête et elle tressaillit, en apercevant le chanteur qu’elle ne croyait pas là. Voyons madame, donnez-lui votre belle main à baiser, ce sera pour le pauvre garçon une douce récompense. Diane tendit sa main et le chanteur s’inclinant la
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