Page:Colet - Enfances celebres, 1868.djvu/16

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partie du seizième siècle, prit fin en 1688, époque à laquelle Marie, le dernier des ducs de La Mirandole, fut dépouillé de ses États par l’empereur Joseph Ier, et se retira en France, où ses descendants existent peut-être encore.

La dernière et la plus complète édition des œuvres de Jean Pic de La Mirandole est celle de Bâle, en seize volumes in-folio.

Son neveu Pic, qui a écrit son histoire, prétend qu’au moment de sa naissance on vit des tourbillons de flammes s’arrêter au-dessus de la chambre à coucher de sa mère, puis s’évanouir aussitôt. » Ce phénomène, dit-il, eut lieu sans doute pour prouver que son intelligence brillerait comme ces flammes, et que lui serait semblable à ce feu ; qu’il paraîtrait pour disparaître bientôt, et étonnerait le monde par l’excellence et l’éclat de son génie ; que son éloquence serait des traits de flamme qui célébreraient le Dieu des chrétiens, qui lui-même est le véritable feu inspirateur. On a remarqué, en effet, qu’à la naissance ou à la mort des hommes doctes et saints, des signes extraordinaires se sont produits pour indiquer que c’étaient des créatures à part, qu’il y avait en eux quelque chose de divin, et qu’ils étaient destinés à de grandes choses. Pour n’en pas citer d’autres, je ne parlerai que du grand saint Ambroise. Un essaim d’abeilles se posa sur sa bouche, s’y introduisit, et en sortant aussitôt, s’envola au plus haut des airs, se cacha dans les nues, et disparut aux yeux de ses parents et de tous ceux qui étaient présents à ce spectacle. »

Nous citons ce fragment sans attacher ni créance ni importance au phénomène dont il est question, mais seulement pour donner une idée de l’opinion qu’avaient sur lui les contemporains de Pic de La Mirandole.