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Page:Colet - Poésies complètes, 1844.djvu/279

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SILVIO PELLICO.

Loin des bruits enivrants dont nous berçait la terre
De toutes les vertus conserver le flambeau,
Mourir durant dix ans, sans que l’âme s’altère,
Oh ! c’est rare ! oh ! c’est beau !

C’est ce qui fait qu’on t’aime et que l’on te révère,
C’est ce qui porte à toi l’hommage universel,
Ô poète martyr dont la gloire sévère
Te fit grand sur la terre et te couronne au ciel !



VI

IL VIT !

SONNET.


Il n’est pas étendu dans la couche muette
Où du dernier sommeil tout homme enfin s’endort.
Aux sublimes malheurs qui courbèrent sa tête,
Dieu n’a pas ajouté l’épreuve de la mort.

Il vit ! ce cri porté de poète en poète
Nous a fait tressaillir d’un sympathique accord ;
Son retour à la vie est pour nous une fête,
Par des liens sacrés nous tenons à son sort.