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PROMENADE EN HOLLANDE.

autres de tissus d’or et d’argent émaillés de perles fines. Ces étoffes et d’autres richesses furent données à l’église, en 1529, par Isabelle infante d’Espagne.

L’ouverture et la fermeture de cette caisse ont lieu avec un cérémonial de rigueur, en présence du chapitre de l’église et du conseil de la ville.

Ces reliques consistent en une robe blanche portée par la Vierge, et qui a cinq pieds et demi de longueur ; ce sont ensuite des linges dans lesquels Jésus fut enseveli ; puis le vêtement que portait saint Jean-Baptiste au moment où on le décapita. En entendant nommer cette troisième relique, je songeais au mot de Rabelais à qui l’on offrait à baiser une des prétendues têtes de saint Jean-Baptiste. Le curé de Meudon dit avec un sourire sardonique : « Dieu soit béni ! voilà le cinquième chef de saint Jean que j’ai baisé dans ma vie. »

La caisse des grandes reliques renferme encore la pièce de toile que Notre-Seigneur portait autour des reins le jour de son crucifiement.

Outre son trésor de reliques, la cathédrale d’Aix-la-Chapelle possède de grandes richesses en argenterie, en vaisselles et en étoffes précieuses, qui sont des dons de divers souverains, tels que Charles-Quint, Marie Stuart, Agnès, reine de Hongrie, Isabelle, infante d’Espagne, l’empereur François Ier, l’empereur Henri II et autres princes. Au milieu de