Page:Colet - Une histoire de soldat - 1856.djvu/144

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Justement le docteur arriva en ce moment; il tut du m£me avis, et madame finit par leur ob^ir.

« — Va mettre ta belle robe et ton bonnet k ru- bans, me dit-elle; tu n'as jamais vu la comddie, ton plaisir nous la donnera. »

J'^tais toute honteuse de me montrer au nionde k c6t6 d'elle ; mais ce que m'avait dit le m6decln m*en faisait un devoir; k chaque moment elle pouvait avoir besoin de moi. Pierre me dit ;

« — Tu es bien beureuse 1 si le spectacle n'(5tait pas si Cher, j'irais bien aussi. »

Je ne sais pas trop comment nous entrames ; j'^taig ^blouie, et je passais sans y voir. Nous nous trou- v4mes dans un beau petit salon avec un canap6 oil madame se reposa ; il 6tait suivi d*un autre plus mi- gnon oil se trouvait quatre fauteuils rouges, lly avait Ik une ouvertiire comme une fenetre, par laquelle on voyait beaucoup de monde assis ou sur pieds, Madame ei le docteur se placferent en face, le bon monsieur un peu derrifere, du c6t6 de madame, et moi vers la porte du premier salon, d'oii je pouvais tout voir sans etre vue.

Je ne voyais que les tfites et les bras des belles