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Page:Colette - Claudine en ménage, 1903.djvu/98

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Que je l’aime ainsi ! Je l’embrasse et je m’en vais, le laissant en train d’enfouir ses trésors dans la vaste caisse, et de fredonner allègrement une paysannerie dont il raffole :

Vous comprenez ben c’que parler veut dire :
Elle a mis sa main sur sa tirelire,
Vous m’comprenez bien,
Je n’dirai plus rien !

Si c’est ça, l’hymne à la Chasteté régénératrice !

— Décidément, chérie, je vais reprendre mon jour.

J’apprends cette grave nouvelle de Renaud dans notre cabinet de toilette où je me déshabille. Nous avons passé la soirée chez la mère Barman et assisté, pour changer, à une solide prise de bec entre cette chouette épaissie et le goujat tapageur qui partage sa destinée. Elle lui dit : « Vous êtes commun ! » Il réplique : « Vous embêtez tout le monde avec vos prétentions littéraires ! » Tout deux ont raison. Il hurle, elle piaille. La séance continue. À court