ans, ne songe qu’à monter et démonter des moteurs, et Bel-Gazou me pose cette année des questions d’une banalité désolante : « Est-ce qu’à Paris je pourrai bientôt porter des bas ? Est-ce qu’à Paris je pourrai avoir un chapeau ? Est-ce qu’à Paris tu me feras friser le dimanche ? »
N’importe, je les trouve tous trois singuliers et disposés à parler bas dans les coins.
LUNDI. — Les enfants n’ont pas bonne mine le matin.
— Qu’est-ce que vous avez donc, les enfants ?
— Rien du tout, tante Colette ! s’écrient mes beaux-fils.
— Rien du tout, maman ! s’écrie Bel-Gazou.
Quel bel ensemble ! Voilà un mensonge bien agencé. Ça devient sérieux. D’autant plus sérieux que j’ai surpris, à la brume, ce bout de dialogue entre les deux garçons, derrière le tennis :
— Mon vieux, il n’a pas arrêté de minuit à trois heures.
— À qui le dis-tu, mon petit ! De minuit à