Page:Collectif - Célébrités contemporaines, Vol 2, 1883.djvu/143

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il est ou il n’est pas. Combien de ministères, de régimes et de politiques Monsieur de Camors a-t-il déjà enterrés !

Nous lui reprochions de venir de Compiègne. Nous avons connu depuis des héros de roman qui venaient de la Courtille. Il n’est pas mauvais de se reposer avec des gens qui sentent bon, et les personnages de M. Feuillet, qui ont leurs vices, ont toujours les mains propres. Ils ont en outre presque tous, à un moment donné, le dégoût de leurs propres fautes et le repentir au dernier moment. L’auteur pousse même parfois un peu loin cet amour de la pénitence finale.

M. de Camors, après avoir commencé comme don Juan, finit comme René ou Obermann. La douleur le dompte et le brise. Les coquins que M. Feuillet étudie ont décidément l’habitude de ces conversions dernières. Montjoie, l’ennemi du bleu pendant quatre heures, sentait, au cinquième acte, se fondre toute sa carapace de froideur. Le Mercadet se convertissait au dénouement. Le matérialiste Camors, si sa maladie ne l’emportait brutalement, quitterait presque la tribune pour la chaire. Je n’ai qu’un regret, c’est que les Camors et les Mont-