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Guyot et Sigismond Lacroix. Il intervint dans deux élections de province, celle de Constantine ou son candidat fut battu par Thomson, de la République française, et celle d’Avignon où son candidat, Saint-Martin, l’emporta. Il fit en France un tour de propagande. On l’entendit à Nîmes et à Marseille avec Madier de Montjau, à Troyes avec Yves Guyot.

Vient le gentil Seize-Mai, tout à point pour éteindre, avec les illusions de Naquet, tant d’autres illusions de la France républicaine, qui passe en un jour de l’étonnement à l’irritation. Sur l’heure, Naquet écrit au Radical de Marseille une lettre célèbre, l’une des plus belles pages de sa vie politique. « L’union des 363, dit-il, c’est l’unique moyen de salut. » Aussi le Radical est-il condamné pour outrage au président de la République. Cette union indispensable et infaillible, Naquet en demeura « jusqu’au bout » l’un des plus utiles champions. Ainsi le jugeaient bien les conspirateurs, car ils mirent en jeu contre lui toutes les vilenies du vieux répertoire. On lui rejeta dans les jambes son ancien adversaire, Silvestre. Le préfet, le sous-préfet et les journalistes de Fourtou l’appelèrent loup déguisé en agneau, bête fauve