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Page:Collectif - Célébrités contemporaines, Vol 2, 1883.djvu/281

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Le personnage devait s’appeler originairement Pérignon. Mais Montigny, qui montait la pièce au Gymnase, avait pour ami le peintre de ce nom, un excellent homme ; il pria Labiche de débaptiser son carrossier et on lui donna le nom de Perrichon, qui est plus gai et qui ne faisait de peine à personne.

Ce fut un triomphe. Geoffroy, le Mercadet de Balzac, était admirable dans ce rôle de bourgeois naïvement égoïste. Geoffroy est d’ailleurs l’acteur né des comédies de Labiche, comme Mélingue fut celui des drames de Dumas père, Dupuis le comédien de Dumas fils et Got celui d’Émile Augier.

Geoffroy incarne excellemment la verve bonhomme et narquoise de Labiche. Il avait créé, pour la première fois, un rôle de son auteur dans une pièce intitulée l’Enfant de la maison, représentée au Gymnase le 21 novembre 1845. Il allait, au Palais-Royal, — et avec quel succès ! — créer la Cagnotte, mais il y joua d’abord les Trente-sept sous de M. Montandoin (30 décembre 1862), puis ce fut Célimare le Bien-Aimé, puis après, la Commode de Victorine, et enfin cette étonnante et étourdissante Cagnotte (23 février 1864), une merveille de drô-