document humain, il apporta à la recherche du document écrit une ardeur infatigable. La production énorme de Claretie a soulevé bien des étonnements ; l’universalité de ses lectures nous semble bien plus extraordinaire. Ce travailleur infatigable a quêté, fouillé, creusé tout ce qui, en histoire, en littérature, en beaux-arts, lui a paru digne d’intérêt. Curieux d’inédit, il n’a jamais hésité devant les voyages, devant les fatigues, devant les sacrifices pour se renseigner aux sources sûres, pour éclaircir un fait douteux. C’est à cet énorme bagage, classé avec une admirable méthode, qu’il doit d’avoir donné le spectacle d’un courriériste qui était aussi un érudit et d’avoir pu aborder les thèses historiques avec des aperçus pleins de nouveauté.
Il va tour à tour à l’Artiste, avec Arsène Houssaye, et à la France où il signe « Olivier de Jalin »; puis il entra dans cette forge d’où sont sorties les plumes les plus finement trempées de ce temps-ci, au Figaro. Il passa de là à l’Illustration, à l’Indépendance belge, à l’Avenir national, dans bien d’autres journaux encore ; enfin, en pleine maturité de son talent, il prit au journal le Temps possession de la Vie à Paris, dont il fit, du premier coup,