raison, de remporter des victoires. M. Clemenceau a eu les unes et les autres.
La politique de M. Clemenceau est comme sa parole, faite de convictions. Il a le malheur ou le bonheur d’avoir une éloquence qui puise toute sa force dans l’idée. L’homme ne voudrait pas mentir ; l’orateur ne le pourrait pas. Il est arrivé à la situation qu’il a prise en suivant toujours la ligne droite ; il ne sait pas dévier. Est-il besoin, maintenant, d’indiquer le secret de cette politique ? Elle tient toute en un mot : fidélité, dans la victoire, aux idées que le parti républicain a soutenues dans le combat. Elle n’a qu’une tâche : empêcher, confondre les défaillances et les ruses. On a reproché souvent aux radicaux de n’avoir pas inventé leur programme : est-ce qu’on a un programme à inventer ? Vienne le temps où tous les progrès demandés auront été réalisés, et où des progrès nouveaux se prépareront ! Pour le moment, le programme de la démocratie, tel que la Révolution l’a formulé, tel que le parti républicain tout entier l’a inscrit sur son drapeau, alors qu’il attaquait ou la monarchie de juillet, ou l’empire, est encore en souffrance. Le renie-t-on ? On n’oserait : on l’ajourne. Et c’est pour