Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/122

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
116
— LE LIVRE DES FEMMES. —

madame de Golzan, elle est bien sûre que M. de Celnarre saura encore par elle ce qui s’est passé chez la marquise. Alors il épiera l’occasion de provoquer M. de Bresseval en duel. La main du vicomte a été fatale à tous ceux qui ont disputé leur vie contre la sienne. Ces motifs, qu’elle recherche pour se justifier, suffisent à peine cependant à la rassurer contre sa propre conscience.

M. de Bresseval l’estimera-t-il en effet assez pour ne pas interpréter défavorablement la lettre qu’elle lui a écrite ? Les précautions prises écarteront-elles tout ce qui pourrait la compromettre ? La promenade est déserte ; sortie en voiture, elle traverse les Tuileries : le hasard peut amener cette rencontre, personne ne devinera qu’elle était préparée. Quelques minutes d’entretien expliqueront tout ce que M. de Bresseval doit savoir Pourquoi n’est-il pas venu avant elle ? L’heure est passée. Son