Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
119
— UN MARIAGE. —

et s’être mis auprès d’elle. Vous êtes pour moi plus qu’une femme ; je veux vous conduire à une destinée que j’ai créée pour vous. Je vois de haut les faits qui vous touchent. L’étude de ma vie aura pour résultat la conduite de la vôtre. Non-seulement vous ne devez pas faillir, mais aucun être humain ne se flattera d’occuper vos pensées. Vous ne m’aimez pas, je n’exige rien de votre affection.

— Ah ! Monsieur, dit Berthe, suis-je donc si coupable que vous puissiez me croire insensible à la reconnaissance ?

— J’apprécierais bien haut l’espérance contraire. Au reste, il dépend de vous de me le prouver.

— Ma soumission à vos volontés est entière.

— Ce n’est pas un acte de soumission que je réclame. Donnez-moi votre main, dit M. de Celnarre avec douceur ; appro-