Page:Collectif - Heures du soir 03.djvu/210

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
204
— LE LIVRE DES FEMMES. —

vrit et laissa passer une vieille, grande et sèche femme, qui vint à lui avec une démarche pleine de gravité et si lente, qu’il eut le temps et de craindre que ce ne fût la châtelaine elle-même qui venait mettre fin à l’espoir d’une agréable aventure, et de se ranimer en se rappelant que ce devait être la nourrice de mademoiselle de Rosemberg, dont M. de Gernac lui avait parlé.

Lorsqu’enfin elle arriva près de lui, elle le fixa et lui dit : « Monsieur, les manières de ma maîtresse peuvent vous paraître extraordinaires ; mais elles sont ainsi, et vous devez vous y conformer. Mademoiselle de Rosemberg ne reçoit personne, et vous pouvez…

— Je veux parler à mademoiselle de Rosemberg.

— Monsieur, vous ne lui parlerez pas. Pendant un an bien des personnes ont eu la même idée que vous et n’ont pas mieux réussi que vous ne réussirez. Depuis trois