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— QUAND MÊME !… —

au milieu même de la société ; du moins, ici, je n’aurais pas de dangers à craindre : j’aimerais ma nourrice qui m’aime, mes oiseaux qui me connaissent, mes fleurs que je cultive, et qui m’envoient leurs parfums en retour de mes soins. Telle était ma vie, monsieur, et je bénissais le ciel tous les jours, et je le remerciais de cette inspiration qu’il avait fait descendre dans mon âme… Mais vous êtes venu, vous m’avez forcée de vous voir… hélas ! vous voir et désirer vous revoir devait être la même chose ! Que ma vie fut changée alors ! Elle redeviendra peut-être aussi calme qu’elle l’était avant votre arrivée ici. Priez Dieu, monsieur, qu’il en soit ainsi, pour le repos de votre conscience. Je ne vous en veux pas, et je vous pardonne. Adieu ; soyez heureux. »

« 2e P. S. Je ne vous ai pourtant pas